Il était une fois … les carpes péchées par Adrien Vonarb dans les bras du Rhin. A cette saison, les semences de mâles fécondent les œufs. Nous avons alors la chance de pouvoir récupérer la fameuse laitance qui n’a pas le goût de poisson. La finesse et la tendreté de cet abat fait penser à du ris de veau.
J’aime ce produit dont j’ai l’exclusivité, tout comme les jets de houblon si vous me suivez sur mon blog. Je fais pocher les amourettes de rivière (baptisées ainsi pour la touche de romantisme !) puis je les fais griller sur une brochette avec des escargots, un fischschnecke de brochet, un peu de beurre blanc au jus de choucroute qui donne la petite acidité pour rester dans le terroir.
J’ai fait cette découverte en parlant avec Adrien Vonarb que je connais depuis 35 ans. Je respecte beaucoup cet homme, ancien professeur d’accordéon, qui est le seul pêcheur professionnel à vivre de son métier. Savez-vous qu’au Japon, la laitance est très recherchée …
C’est un produit noble, original et rare qui ravi les connaisseurs et les amateurs de gastronomie. Je suis sensible à son origine alsacienne. Entre nous, les amourettes de rivière, c’est spécialement bon ! A déguster en entrée à la carte et en portion dégustation pendant encore 2 petits mois.
Crédit photo : Pascal Bastien